Lanmeur, l’intégrale 1
Lanmeur, le cycle de Christian Léourier, m’a piégé dans sa toile. J’apprécie l’univers ; le souffle tranquille, la poésie du récit. J’adore la dose d’invention, ou de réinvention des mythes. La justesse des personnages. Et l’audace de l’auteur, jusque dans le choix des noms des protagonistes ou des cités.
Des trois premiers romans, je préfère de très loin le dernier, « Mille fois, mille fleuves ». Une très grande idée, solidement étayée, servie par un sens du récit vraiment hors du commun qui non content de nous délester du quotidien, nous renvoie avec une facilité déconcertante aux grands thèmes existentiels que sont l’amour et ses limitations réelles ou artificielles, la quête des origines, l’ironie du destin…
Sous peine de spolier, je tairai le seul détail qui l’empêche à mon sens d’accéder au Panthéon des oeuvres sacrées, impossibles à critiquer. Un détail, mais qui n’enlève rien à l’intérêt du roman, et à son importance.
Quoi qu’il en soit, les trois romans constituent indéniablement un départ prometteur pour la suite du cycle. Un dessein se profile en arrière-plan de chaque récit, et l’ensemble concourt vraiment à ouvrir l’appétit.
Alors promis : le 8 décembre, su salon de l’imaginaire de Sèvres, je m’offre le tome 2.
À suivre…